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Libération

Le vin français donne des aigreurs à la Chine. Paris presse Pékin de reprendre ses importations suspendues après la polémique sur l'utilisation de sang de boeuf.

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publié le 14 août 1999 à 0h29

Pékin intérim

Une partie des huit millions de litres de vin français exportés chaque année en Chine vont sans doute devoir vieillir un peu dans les caves de l'empire du Milieu. Des bouteilles sont saisies, d'autres sont progressivement retirées de la vente, et ce, malgré les demandes pressantes des autorités françaises et les assurances données aux consommateurs par les producteurs sur place.

Au début de cette affaire qui fait grand bruit ici, on apprenait, la semaine dernière, que le Bureau national de la quarantaine avait décidé, fin juillet, de suspendre les importations de vins français en Chine. Une décision motivée par la découverte, chez quelques viticulteurs de la Drôme, du Gard, du Vaucluse et de l'Ardèche, de produits clarifiants à base de sang de boeuf. Ces derniers, utilisés dans le processus de fabrication de certains vins de basse qualité, avaient été interdits dans la Communauté européenne en 1997, pour éviter tout risque ­ si minime soit-il ­ de contamination par l'encéphalite spongiforme bovine (maladie de la vache folle). Depuis le 21 juillet, les douanes chinoises exigent la délivrance d'un certificat d'origine et, dans le cas des vins originaires des quatre départements concernés, d'un papier prouvant la non-utilisation de ces produits à base de sang de boeuf.

Gros titres. Alors qu'autorités françaises et chinoises étaient en pleine négociation sur la forme du certificat en question, la panique a commencé à gagner après la publication d'articles alarmistes.