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Libération

Après la victoire de la BNP sur la Société générale dans l'OPE sur Paribas Trois scenarios pour achever la guerre

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publié le 16 août 1999 à 0h19

Pour en finir avec les rumeurs et les fuites, les autorités

boursières ont lâché, trois jours avant la date prévue, les résultats de la grande bagarre bancaire nationale. La livraison du Conseil des marchés financiers (CMF) confirme le scénario annoncé: la BNP emporte largement Paribas, mais se retrouve en position minoritaire dans la Société générale (Libération des 14-15 août). En fait, la BNP fait même mieux que prévu sur Paribas en accaparant 65,1% du capital; à l'inverse, son score sur la Société générale est encore plus juste que ne le laissaient supposer les premiers dépouillements: 36,8% du capital et 31,5% des droits de vote. Même pas la minorité de blocage" La BNP va-t-elle pouvoir garder ces titres pour tenter de mener à bien son projet de ménage à trois? Le Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement (CECEI), qui doit répondre à cette question avant demain soir, se retrouve dans une situation des plus inconfortables. Même si les deux camps, qui préparent activement leur argumentaire, estiment que l'affaire devrait être vite réglée et lui soufflent la réponse évidente. «Il était prévu une délibération du CECEI en l'absence d'une situation claire. Mais nous sommes dans une situation très claire où un projet BNP-Paribas se fera et dans laquelle les actionnaires de SG ont clairement rejeté la proposition de la BNP. Donc le délibéré devrait être tout à fait simple», analyse Daniel Bouton, le patron de SG. «Nous estimons que nous avons un pou