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Libération

Comment défendre un tandem BNP-Paribas?Pébereau ajuste son discours

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publié le 16 août 1999 à 0h19

Michel Pébereau voulait la Société générale; pour l'heure, il n'a

emporté que Paribas. Au fil des semaines, comme cette éventualité se précisait, le patron de la BNP a aménagé son discours. Au départ, il a surfé sur l'idée, communément admise sur les sacro-saints marchés, qu'en dehors des fusions de banques de détail, il n'y avait point de salut. Cela se pratique partout, les banques françaises doivent s'y mettre. S'il n'a pas encore renoncé à son projet de mariage à trois, Michel Pébereau est désormais obligé de se lancer dans un exercice délicat: expliquer qu'un mariage consenti entre la Société générale et Paribas est moins intéressant qu'une alliance forcée entre la BNP et Paribas.

Le pif de Cyrano. 9 mars. Pébereau lance son raid. Même le Wall Street Journal est bluffé: «Pour ce qui est de la taille et du panache, le pari audacieux de la BNP rivalise avec le pif de Cyrano.» Michel Pébereau explique qu'il veut créer «un champion bancaire français pour l'industrie bancaire européenne». «Partout en Europe, nous constatons qu'il y a eu des rapprochements de grandes banques à réseau. ["] En France, ce mouvement n'a pas été possible pour diverses raisons. La première grande restructuration a été les rapprochements de la Société générale et de Paribas, mais ce n'est pas un rapprochement de grandes banques à réseau. Le seul projet de cette nature possible aujourd'hui, c'est un rapprochement Société générale-BNP. Aucune autre option n'est envisageable. C'est un sentiment que Dan