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Libération

Daewoo, l'implosion du «grand univers». Le conglomérat sud-coréen va céder 19 de ses 25 filiales.

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publié le 17 août 1999 à 0h18

Le démantèlement de Daewoo a commencé. Le deuxième chaebol

(conglomérat) de Corée du Sud, paralysé par des dettes se montant à 51 milliards de dollars (310 milliards de francs), a signé hier avec ses créanciers un accord prévoyant la vente avant la fin décembre de 19 de ses 25 unités de production. Daewoo ne gardera que quatre filiales automobiles, sa division commerciale et son unité de machines-outils, a indiqué hier la Commission de surveillance financière sud-coréenne. Le plan prévoit la vente des cabinets de courtage et d'investissement, de Daewoo Telecom, des activités dans le bâtiment et dans la construction navale ainsi que de Daewoo Electronics. Cette filiale s'était portée candidate, en vain, en 1996, à l'acquisition de Thomson Multimédia. L'avenir de Daewoo dépend de négociations avec General Motors, intéressé par une participation majoritaire dans le groupe à hauteur de 21 milliards de francs. En Lorraine, où le conglomérat emploie 1700 personnes, les syndicats ne cachaient pas hier leur inquiétude.

C'était il y a trois ans. Le temps des années folles de la croissance à la coréenne et des appétits de conquête. Les banques prêtaient sans regarder à Daewoo («le grand univers» en coréen), devenu le 34e groupe mondial. Le conglomérat sud-coréen s'étendait des Etats-Unis au Kazakhstan, en passant par la Libye et la Pologne, s'implantant dans tous les secteurs, de la fabrication de télévisions à la construction de supertankers, en passant par l'industrie hôtelière, l'aut