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Libération

La croisière s'éclateLe nombre de passagers, en majorité américains, a doublé en dix ans.

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publié le 17 août 1999 à 0h19

Miami correspondance

Le 25 juin, sur la rampe de lancement des Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire, la foule et Lionel Jospin étrennent en grande pompe le Mistral, le plus grand paquebot construit dans l'Hexagone depuis le France en 1962. Le géant promène actuellement quelque 1 200 passagers hebdomadaires entre Venise et les îles grecques, sous pavillon des «First European Cruises». Puis en octobre, à partir de la Guadeloupe, le Mistral tracera son sillage dans la mer des Antilles, destination reine des navires de croisières. «Si vous n'aimez pas ce genre de vacances, n'en dégoutez-pas les autres: il nous fait vivre en France», prévient Paul Cazenave. Cadre retraité de l'autorité portuaire du Havre, il se déclare ravi de la semaine passée avec sa femme, entre le canal de Panama et Key West. Sur le quai du port de Miami, l'inévitable «panama» sur la tête, il patiente avec quelque 1 800 compagnons d'aventures pour monter dans le clinquant minibus climatisé qui le conduira dans l'avion de New York, pour le dernier tronçon d'un tour clés en main, aller-retour avion compris. Il explique: «Ce sont les Européens qui construisent les bateaux, à 95%. Et les Chantiers de l'Atlantique ont raflé près de la moitié des commandes. Ils doivent livrer trois paquebots par an pendant cinq ans.» Piscine, basket, golf, Internet" Cette flotte de palaces flottants constitue le nouvel Eldorado du tourisme américain. Toujours plus grands, toujours plus luxueux. Le dernier lancé cabote depuis