Tous sur le pont: câbliers, fabricants de câbles sous-marin.
L'Internet est une aubaine pour cette profession qui dépose au fond des mers des dizaines de milliers de câbles en fibres optiques. Jamais comme aujourd'hui peut-être, il n'y a eu autant d'activité sous l'Atlantique, le Pacifique ou la Méditerranée. 1999 s'annonce comme une formidable année pour le transport de données sous-marines. Et Alcatel, qui se présente comme le leader mondial, en profite. Hier, il annonçait la signature d'un contrat de 4,3 milliards de francs pour la pose de 18 000 km de câbles autour de l'Amérique du Sud (avec une traversée en terre ferme entre l'Argentine et le Chili). En juillet dernier, le groupe que dirige Serge Tchuruk en avait emporté un autre (22 500 km) entre les Etats-Unis et le Brésil, avec un stop aux Bermudes. Le mois précédent, il s'assurait pour 300 millions de dollars (1,9 milliard de francs), 14 000 km de liaison entre l'Afrique du Sud et le Portugal avec ramifications vers 8 ou 9 pays africains. «Et ce n'est pas fini: nous espérons bien signer un autre contrat, sous l'Atlantique, avant la fin de l'année», dit Jean Godeluck, patron de la division réseau sous-marin d'Alcatel. «C'est le boom dans le secteur, tout le monde tourne à pleine capacité.»
Profondeurs. De ses trois usines, en France (Calais), en Australie et aux Etats-Unis, Alcatel va tirer cette année 80 000 km de câbles de fibres optiques. Il y a deux ans, il en sortait tout juste 30 000. Tous les fabricants et notam