C'est demain que le Comité des établissements de crédit (Cecei) doit
décider si la BNP peut oui ou non garder les 36,8% du capital de la Société générale qu'elle a acquis au terme de son offre publique d'échange (OPE). Ce matin, les présidents de la BNP et de la Société générale, Michel Pébereau et Daniel Bouton, remettent chacun leur plaidoyer écrit au président du Cecei, le gouverneur de la Banque de France, Jean-Claude Trichet. Ce dernier cherche à mettre les deux hommes d'accord, jusqu'ici en vain. Plutôt favorable à un rapprochement des deux banques, il craint que la participation de la BNP ne soit pas suffisante pour lui assurer un contrôle clair. Pour le mettre à l'aise, la banque de Michel Pébereau affirme que «plus de 43% du capital» est désormais en faveur de son projet SBP. Aux 36,8% issus de l'OPE, la BNP ajoute d'abord les participations détenues par trois fonds de pension américains, par Vivendi et par GMF-Groupe Azur. Ceux-ci, pour des raisons techniques, n'ont pas pu apporter leurs titres SG à l'OPE de la BNP, soit au total 1,8% du capital.
La BNP semble moins assurée dans ses autres calculs. Certains actionnaires, alliés de Paribas, seraient désormais prêts à voter dans le sens de SBP. Ce serait le cas, par exemple, du belge Albert Frère, qui, selon la BNP, détiendrait plus de 0,5% de SG. Des «amis» de la BNP seraient en possession de titres achetés sur le marché, pour environ 0,5%. Un des membres importants du noyau dur de la Société générale serait prêt à vo