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Libération

Pour séduire leurs actionnaires, Suez-Lyonnaise et Vivendi multiplient les OPA.

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publié le 24 août 1999 à 0h29

Il n'y aura jamais de trêve pour Gérard Mestrallet et Jean-Marie

Messier, les PDG respectifs de Suez-Lyonnaise et Vivendi. La bataille à la méga-acquisition qui les oppose depuis plusieurs mois leur est dictée par la loi des fonds de pension, ces fonds d'investissements en grande majorité anglo-saxons qui réclament de la performance et de la rentabilité à tout prix. Et dans ce qui ressemble à une véritable guerre de positions et de gros contrats, les dizaines de millions de nouveaux clients semblent bien moins importants que l'avis de la communauté financière, qui, elle, apprécie cette course à l'échalote. Et en redemande. Depuis le printemps, les deux compagnies se massacrent à coups de rachat en milliards de dollars aux Etats-Unis. Vivendi a lancé l'offensive en mars en rachetant US Filter pour 37 milliards de francs. Suez-Lyonnaise a suivi de près en mettant la main sur Calgon et puis Nalco, et depuis hier sur United Water Resources, pour 6 milliards de francs. Sommes faramineuses. Au total, chacun aura dépensé plus de 40 milliards de francs pour tenter de damer le pion à l'autre. Et les hostilités sont loin d'être terminées. Les deux PDG semblent tout à fait disposés à dépenser des sommes faramineuses pour séduire leurs fournisseurs en capitaux. Bien plus que pour leurs clients. Certains auraient pu s'inquiéter du déploiement de moyens considérables pour financer ces croissances débordantes. Mais, de toute évidence, tout cela n'inquiète guère les opérateurs. «Suez-Lyon