Les producteurs de fruits et légumes sont sortis, hier, du bureau du
ministre de l'Agriculture avec pas grand-chose d'autre que des promesses. Jean Glavany a en effet répondu a minima aux demandes des agriculteurs. «Personne ne restera au bord du chemin», a assuré le ministre. La situation de chaque agriculteur sera examinée au «cas par cas», a-t-il encore annoncé, se gardant bien de communiquer le montant de l'enveloppe que l'Etat compte consacrer à des aides d'urgence.
Table ronde. Les producteurs de fruits et légumes les plus durement frappés peuvent donc espérer quelques remises de cotisations sociales et autres habituels reports d'échéance d'emprunt. Le Crédit agricole sera appelé à la «compréhension». Mais, sur le fond du problème, à savoir les prix d'achat des fruits et légumes par les grandes surfaces, Jean Glavany s'est bien gardé de prendre position. «Le temps est loin où l'Etat fixait le prix des denrées alimentaires», a-t-il rappelé. Le ministre a donc décidé de convoquer «dans les deux mois» une table ronde qui réunirait autour de lui-même et de Marylise Lebranchu, secrétaire d'Etat au Commerce, les agriculteurs et les représentants de la distribution. «Le double affichage (en place dans les magasins pour neuf variétés, ndlr) interpelle la grande distribution et l'amène à réfléchir», proclamait hier le ministre de l'Agriculture.
Maintenir la pression. Il n'est pas certain que cet optimisme suffise à calmer l'ardeur des syndicalistes agricoles. La FNSEA, principal