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Libération

Le trouble-fête espagnol. L'ombre du BSCH, nouveau mastodonte bancaire, a pesé sur la bataille.

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publié le 28 août 1999 à 0h10

Madrid, de notre correspondant.

Au cours de l'interminable feuilleton bancaire entre la BNP, la Société générale et Paribas, un trouble-fête espagnol n'est pas passé inaperçu. Entre le 12 et le 21 mai, en effet, le BSCH, la plus grande banque ibérique, a acquis plus d'un million de titres de la Générale et a porté sa participation à 2,1%. Depuis juin, sa part est même montée jusqu'à 4,9%. Une participation qui n'aurait pas fait jaser si, dans les coulisses du monde de la banque, on n'était pas convaincu que le «superbanco» espagnol n'avait pas eu, en fait, l'intention de porter sa participation bien plus haut, au-delà de 15%. Fin mai, cette perspective avait provoqué la colère de Bercy, Dominique Strauss-Kahn affirmant qu'il ne laisserait pas faire une telle opération. Le BSCH avait alors adopté profil bas, en précisant que son entrée dans le capital de la Générale répondait davantage à une «démarche financière que stratégique». N'empêche, dans l'entourage de la banque espagnole, on fait aujourd'hui savoir que cela ne signifie «en aucun cas un abandon des ambitions légitimes d'une grande banque en expansion». Lorsqu'on évoque, en France, le risque de voir la Société générale se faire avaler par un groupe étranger, c'est à la BSCH que l'on pense en premier.

Une banque ambitieuse. De fait, depuis l'annonce le 15 janvier de la fusion entre le Banco Santander (BS) et le Banco Central Hispano (BCH), les dirigeants de la nouvelle entité n'ont pas ménagé leurs efforts pour accouche