Menu
Libération

L'armée à l'assaut des poubelles marseillaises.

Article réservé aux abonnés
par
publié le 30 août 1999 à 0h09

Odeur pestilentielle, invasion de rats: Marseille, déjà croulant

déjà sous plus de 3 000 tonnes de déchets, s'apprête à entrer dans sa troisième semaine de non-ramassage des ordures (Libération du 28 et 29 août). A moins que l'intervention de l'armée ne ramène, dès ce matin, la propreté dans les rues. Appelés par le maire, Jean-Claude Gaudin, les militaires, sur ordre du préfet, doivent nettoyer les XIIIe et XIVe arrondissements (quartiers nord) de la ville, qui regroupent plus de 20% de la population marseillaise. «Nous sommes la deuxième ville de France, avec 800 000 habitants, et depuis huit jours il fait plus de 30°. Il est temps d'éviter les risques épidémiologiques», a déclaré le maire. La grève est partie des XIIIe et XIVe arrondissements de Marseille. Le mardi 17 août, les 47 éboueurs de la société privée Bronzo (filiale de Vivendi et de la Lyonnaise des eaux) cessent le travail, exigeant plus de moyens et d'effectifs. Le 25 au soir, le mouvement se durcit et les grévistes bloquent les deux centres de stockage temporaires de Marseille, empêchant le ramassage des ordures dans toute la ville. Vendredi soir, la signature d'un accord avec la direction faisait croire à la fin du conflit. Tout comme le déblocage des centres de transfert par la police, samedi. Mais, le même jour, la base désavouait à une écrasante majorité les deux délégués FO et CFDT qui avaient accepté l'entente, et se rangeait à l'avis du délégué CGT, non signataire. La grève était reconduite, le personn