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Libération

Carrefour et Promodès se félicitent du succès de leur rapprochement. Le grand développement de Carrefour

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publié le 31 août 1999 à 0h09

«Nous allons ouvrir ensemble un nouveau chapitre de l'histoire

mondiale du commerce»: Daniel Bernard et Paul-Louis Halley, patrons respectifs de Carrefour et Promodès, ne risquent pas de pécher par excès de modestie. La présentation de la fusion de leurs deux groupes (Libération du 29 août) a même donné lieu à quelques propos sarcastiques à l'égard des banquiers ou des pétroliers. «Nous n'avons pas besoin de deux pages tous les jours dans la presse pour expliquer notre projet. Nos synergies, on peut les calculer au dos d'un paquet de cigarettes», ironise Daniel Bernard. Leader. Le nouvel ensemble sera le groupe de distribution le plus internationalisé de monde (26 pays déjà couverts), doté d'un parc de magasins de toutes tailles (magasins de quartiers, supermarchés, hypermarchés, maxi-discount"); jouissant d'une position de leader dans la plupart des pays où il est installé (France, Espagne, Brésil, Argentine, Taiwan"); avec une puissance financière qui lui permet de multiplier les ouvertures" Sur cette base, le nouveau groupe prévoit que ses ventes vont connaître une progression à deux chiffres pendant les trois années à venir, et que son bénéfice net va doubler dans les trois ans. «La seule question qu'on pourrait nous poser c'est: pourquoi ne l'avez-vous pas fait avant?», conclut Daniel Bernard.

Cette machine de guerre va prendre le nom de Carrefour. «Nous avions pris la décision de changer de nom, car on nous prenait toujours pour une affaire de mode», explique le patron