Après les motos Ducati et les scooters Piaggio (les discussions ne
sont pas achevées), les chaussures Bally rejoignent le giron du Texas Pacific Group, ce fonds d'investissement texan particulièrement boulimique en affaires en tous genres. Des deux-roues aux mocassins, rien de commun. Si ce n'est que ces marques vendent des biens de consommation et qu'elles sont européennes. Contrairement aux idées reçues, Bally n'est pas une marque française mais suisse. Elle appartient au conglomérat helvétique Oerlikon-Bührle, de Zurich, qui lui cherche un nouvel acquéreur depuis l'an dernier. Officiellement, le groupe de Zurich explique qu'il souhaite «se transformer en une compagnie commerciale centrée sur les technologies avancées destinées à l'industrie informatique et leurs composants». La vente de Bally répondrait donc à une stratégie de recentrage. Officieusement, on sait que la marque ne se porte plus très bien, et qu'en dépit de sa très forte notoriété, elle n'est plus vraiment dans l'air du temps. Un peu dépassée, franchement vieillotte et surtout déficitaire. L'an dernier, Bally a perdu 196 millions de francs.
Toutes les tentatives pour rajeunir et moderniser le chausseur pour dames ont échoué, et plusieurs directions se sont succédé à la tête de l'entreprise pour essayer de redresser les comptes. Sans succès.
On ne connaîtra pas le prix de la transaction gardé secret. Selon la direction d'Oerlikon, la vente comprend 100% des actions du groupe Bally, lequel a prévu de revendre