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Libération

Revue de presse. Banques : Le marché crie victoire

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publié le 31 août 1999 à 0h09

And the winner is" the market! Telle est en tout cas la morale que

tire la presse internationale de l'histoire bancaire française. Le Financial Times, qui conseillait il y a quelques jours au gouverneur de la Banque de France Jean-Claude Trichet d'interdire à la BNP de conserver les 37% dans la Société générale, ne le félicite qu'à moitié de s'être «agenouillé de mauvaise grâce devant les marchés». Certes, il a su in extremis éviter «l'erreur majeure d'essayer de bâtir un champion bancaire national contre la volonté de la majorité de l'actionnariat de la SG», mais il ne «mérite pas les applaudissements».

Pour le Wall Street Journal, «la bataille s'achève avec un seul vainqueur évident, le marché», titre le Wall Street Journal dans son édition européenne: «le verdict final est une victoire des forces du marché sur les efforts visant à imposer un compromis boiteux pour créer un champion français, au nom de "l'intérêt national». Pour le quotidien économique allemand Handelsblatt, Trichet a préservé «ses propres chances de carrière» (le gouverneur de la Banque de France est pressenti pour remplacer dans trois ans le président de la Banque centrale européenne Wim Duisenberg). Or, «il est impensable que la BCE accepte à sa tête un président qui met à disposition les droits de propriété et les principes du marché sous la pression politique», estime le journal.

Plus tendre, Frankfurter Allgemeine Zeitung voit dans la décision du Comité des établissements de crédit «un signe de courage