Toutes la journée, les manifestations se sont succédé à l'appel de
la Confédération paysanne, pour la libération de José Bové. A Anglets, Tours, Bordeaux, Cahors, Grenoble ou Lille, des restaurants McDonald's ont été la cible des agriculteurs. A chaque fois le scénario était le même: les militants s'installent devant le fast-food pour une manifestation contre la mondialisation à la sauce big mac, et en profitent pour proposer des dégustations de produits du terroir. Avec plus ou moins de bonheur. «Les jeunes qui mangent chez McDo ne sont pas toujours sensibles à nos arguments, explique un responsable de la Confédération, mais les stands de produits locaux ont tout de même du succès.» A Bergerac, les militants ne se sont pas contentés de pique-niquer à l'extérieur du restaurant: ils ont envahi l'établissement avec un veau, des poules et des oies. La veille, des militants avaient enrubanné façon Christo un restaurant à Alençon, grâce au film plastique qui sert à enrouler les balles de foin. Le syndicat agricole annonce pourtant avoir l'intention de «lâcher McDo». «Après une trentaine d'actions la semaine dernière, nous comptons calmer le jeu, explique un responsable. McDo n'est qu'un symbole de la mondialisation et de la standardisation de la nourriture que nous combattons.» A tel point que samedi, les militants préparent l'installation d'une ferme modèle devant le casino de Deauville, à l'occasion du Festival de cinéma américain. Et ils promettent d'ouvrir le dialogue avec les