New York de notre correspondant
Tout avait pourtant bien commencé. Un beau jour de mars 1998, Robert Lane, un fou de Ford Mustangs et d'Internet, avait pris contact avec la compagnie automobile afin d'obtenir la permission de faire part de sa passion sur son site web. Plutôt flatté, le géant de Détroit, de plus en plus intéressé par la publicité gratuite en ligne, donna son blanc-seing à ce sympathique jeune homme de 32 ans. Lui accordant même une accréditation de presse afin de faciliter le contact avec ses employés. Un an et demi plus tard toutefois, rien ne va plus. Lundi s'est ainsi ouverte la première audience du procès intenté par Ford contre Robert Lane. Celui-ci est accusé d'avoir violé les législations américaines relatives aux droits d'auteur et aux marques déposées.
Partisans. En clair, Ford reproche à Robert Lane d'avoir divulgué sur le Net des informations confidentielles sur la Cobra R, la Mustang version 1999, mais aussi sur sa politique liée à l'environnement. L'action en justice s'est déjà transformée aux Etats-Unis en une bataille entre les partisans de la liberté de l'information sur le réseau et les avocats des grandes compagnies défenseurs du droit à la propriété commerciale. Robert Lane se présente comme un David luttant contre un Goliath de l'automobile qui veut contrôler le réseau des réseaux. «Je suis totalement couvert par le premier amendement de la Constitution qui garantit la liberté d'expression, a-t-il déclaré, ils ne peuvent produire aucune le