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Libération

Chavez fait main basse sur l'or noir vénézuélienLe nouveau président vise le leadership de l'Opep.

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publié le 2 septembre 1999 à 0h39

Caracas de notre correspondant

Le président Hugo Chavez poursuit sa razzia sur l'ensemble des centres de pouvoir au Venezuela. Après les fermetures de facto de la Cour suprême de justice et du Parlement, l'ancien colonel putschiste a pris mardi le contrôle total de PDVSA, la compagnie nationale des pétroles vénézuéliens, au terme d'un mini-coup d'Etat qui a propulsé l'un de ses fidèles, Hector Ciavaldini, à la présidence. «On a remplacé un chef d'entreprise par un ayatollah et ça augure un avis de tempête sur l'or noir vénézuélien», analysait, mercredi, l'un des cadres supérieurs de PDVSA, proche du président démissionnaire Roberto Maldini. Selon notre interlocuteur, pendant les six mois qu'il a passé à la tête de la compagnie, la plus courte présidence de toute l'histoire de PDVSA, Maldini avait déjà été «ligoté par Ciavaldini, qui occupait la vice-présidence: ce dernier voulait transformer le pétrole en arme de guerre de la politique extérieure de Chavez. Et il a gagné.» Exportations vers Cuba. De fait, sitôt désigné par le chef de l'Etat, le nouveau numéro 1 a annoncé des «réformes révolutionnaires au sein de cette industrie» ­ des nominations de politiques aux postes clés ­ et une révision de la stratégie d'exportation du pétrole de Caracas. Ciavaldini a ajouté que le Venezuela exporterait en particulier des hydrocarbures à Cuba, à des prix préférentiels, comme il le fait déjà pour les pays d'Amérique centrale et Haïti. Mais, au-delà, ce putsch traduit la volonté de Chav