Tokyo de notre correspondante
L'étau se resserre dangereusement sur Daewoo. Hier, trois des principales filiales du conglomérat sud-coréen ont été placées sous le contrôle direct de leurs banques créancières. Il s'agit de Daewoo Heavy Industries, Daewoo Telecom et Daewoo Electronics, qui fut candidat malheureux à la reprise de Thomson Multimédia du temps du gouvernement d'Alain Juppé. En clair, les banquiers locaux n'accordent plus aucune confiance au management en place et s'installent aux commandes de ces sociétés afin de gérer leurs finances. Selon Kim Young-jae, le porte-parole de la Commission de surveillance financière (FSC), cette décision qui tient compte de «l'importance et la taille» des filiales de Daewoo vise à accélérer la restructuration du deuxième plus important chaebol (conglomérat) du pays. Mais l'état de crise qui règne actuellement entre Daewoo et ses créanciers rend la situation confuse. Ce même porte-parole avait annoncé quelques heures plus tôt la mise sous contrôle bancaire non pas de trois mais de dix filiales de Daewoo en difficulté, avant de se démentir sans autre explication. La situation s'est aggravée ce week-end lorsque les banques coréennes de plusieurs grandes filiales de Daewoo ont refusé de leur apporter de nouveaux crédits pour régler leurs fournisseurs. Depuis, celles-ci sont donc purement et simplement menacées de faillite et risquent d'entraîner dans leur déconfiture des dizaines de sociétés qui travaillent habituellement avec le congl