José Bové, le militant de la Confédération paysanne, ne devrait pas
faire de vieux os à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelonne. Le juge d'instruction de Millau pourrait prononcer avant ce soir la «main levée» sur la caution que le leader aveyronnais de la Confédération paysanne a refusé de payer jeudi dernier pour prix de sa libération. Depuis, la chaîne McDonald's a confirmé par écrit au juge d'instruction de Millau ne plus se porter partie civile. Et donc ne plus demander réparations des dégâts subis. Fort de ce nouveau fait, l'avocat, François Roux a déposé vendredi la demande de «main levée» sur le bureau du magistrat qui doit encore attendre les conclusions écrites du procureur. La loi laisse cinq jours pleins au juge pour faire connaître sa décision. En attendant, et pour ne rien compromettre, les amis de José Bové ont décidé hier de suspendre l'ensemble de leurs actions.
Si néanmoins la caution était maintenue, l'éleveur de brebis du Larzac pourrait tout de même être libéré. La mondialisation qu'il dénonçait en démontant le McDonald's de Millau le 12 août, vient en effet de changer de camp. Les syndicats paysans de l'Afrique de l'Ouest réclament la libération sans conditions de José Bové depuis Ouagadougou. Les dollars réunis par des associations américaines continuent d'affluer dans les caisses de son comité de soutien. La mairie de Montreuil organise des collectes dans la rue pendant que toujours plus de syndicats et d'intellectuels se mobilisent. L'agricul