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Libération

José Bové sort de prison et rempileHier, le militant est allé soutenir un ami mis en examen.

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publié le 8 septembre 1999 à 0h34

Villeneuve-lès-Maguelonne envoyé spécial

Infatigable José Bové . A peine sorti de prison, hier, il a filé manifester devant le tribunal de Millau pour soutenir un de ses compagnons qui y était entendu. Car le «démontage» du McDonald's de Millau le 12 août n'en finit pas d'avoir des suites judiciaires. La journée du militant de la Confédération paysanne a commencé à 11 h 55. La sinistre maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelonne, perdue dans les herbes des marais, a pris des airs de kermesse populaire. Aux «on a gagné!» criés par les amis de José Bové venus l'attendre à sa sortie, ont répondu les «José avec nous!» lancés par les prisonniers de droit commun restés derrière les murs. «Je suis dehors pour continuer le combat contre la logique mondialiste», a alors déclaré le syndicaliste paysan sous les hourras. Pendant qu'il embrasse sa femme et sa fille Hélène, les sandwiches au pâté et au roquefort commencent à circuler dans la petite foule. Les gardiens de prison qui quittent leur travail sont invités de bon coeur à ce «pique-nique paysan» préparé depuis le matin. C'est Guy Durand, le conseiller général socialiste du Larzac, qui était chargé d'amener le pain. «La boulangère de Millau m'a accordé 20% de rabais.» Mais l'élu socialiste en profite pour faire des comptes plus politiques: «Les mis en examen dans ce dossier sont essentiellement des militants de la Confédération paysanne résidant sur le Larzac. J'ai pourtant dit et redit que j'avais assisté moi aussi au coup de f