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Libération

La Cnam veut renvoyer la carte vitale à l'EtatLa caisse juge que les problèmes dépassent ses compétences.

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publié le 9 septembre 1999 à 0h33

Qui doit s'occuper de la carte Vitale? Depuis juin, 39 millions de

ces petits bouts de plastique ont été distribués aux assurés sociaux. Ceux-ci sont, en règle générale, bien en peine de s'en servir, puisque seulement 8 500 médecins environ (sur 200 000) sont équipés pour transmettre à la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) les feuilles de soin électroniques (FSE), destinées à remplacer les antiques feuilles de remboursement en papier.

Mission. Depuis son lancement, en mai 1997, le système Sesam-Vitale (qui a coûté 2,8 milliards de francs aux assurés sociaux) est l'objet de polémiques. La Cnam, qui voit les médecins commencer à s'informatiser, aimerait que l'Etat se charge du fardeau. Explication du côté de la caisse: le système est en train de déborder. Par l'intermédiaire de la carte Vitale et de son environnement (le Réseau santé sociale, un Internet réservé aux professions médicales), ce sont des informations médicales, des services, des accès à des banques de données, des dossiers médicaux qui commencent à transiter. Toutes choses étrangères à la mission de l'assurance maladie. Hors, celle-ci, maître d'ouvrage sur Sesam-Vitale depuis les ordonnances Juppé de 1996, voit venir des problèmes sur lesquels elle n'a pas prise.

Des petits, d'abord, comme les «logiciels orphelins». Pour travailler sur le Réseau santé social (RSS), il faut des logiciels. Comme le gouvernement Juppé a fait le choix du marché, une centaine de logiciels de transmission sont désormais disponib