Roquefort, moutarde, foie gras, échalote, truffe et biscotte sont
dans le même bateau: depuis le 29 juillet, les Etats-Unis imposent 100% de droits de douane sur ces fleurons de la gastronomie française, en guise de représailles à l'embargo européen sur le boeuf américain aux hormones. Les producteurs ont donc décidé de se battre ensemble.
«Prise d'otages». Hier, ils organisaient leur première conférence commune, pour s'insurger contre ce qu'ils qualifient de «prise d'otages» et réclamer la reprise immédiate des négociations avec les Etats-Unis. «Nous sommes totalement étrangers au débat sur le boeuf aux hormones. ["] Ce n'est d'ailleurs pas un dossier de libre-échange, mais un débat sur la sécurité alimentaire et la santé», s'indigne Thomas Derville, président de la Fédération des industries condimentaires de France. L'affaire aura au moins eu le mérite de réveiller l'intérêt du consommateur pour les produits de qualité, se console-t-il. En se félicitant, finalement, que l'activisme de la Confédération paysanne ait donné un tel retentissement au débat. «Tant mieux si les uns viennent au secours des autres», commente Jacques Castaing, président du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras. Indemnisations.Les six fédérations demandent à être reçues par Lionel Jospin et par Pascal Lamy (nouveau commissaire européen en charge du commerce mondial). Et en attendant la levée des sanctions, ils entendent être indemnisés par l'Union européenne. «Pourquoi ces sanctions de