Si parmi les patrons français il en est un qui croit en cette
«nouvelle économie» que façonnent les nouvelles technologies, c'est Jean-Marie Messier. Après avoir observé ses propres enfants surfer sur le Net avant même de savoir lire, le PDG de Vivendi s'est convaincu que ce réseau allait changer le monde. Il a donc mis hier le cap de son groupe sur l'horizon «Net». Il compte en faire le «premier opérateur multimédia européen», grâce à la création d'une structure commune aux différentes activités de Vivendi dans le téléphone (Cegetel, SFR"), la télévision (Canal +) ou l'édition (Havas). Provisoirement baptisée «Vivendi +», cette structure aura pour mission de faire travailler les différentes équipes à l'intérieur du groupe, afin d'offrir des services «multiécrans» (télé, téléphone, ordinateur) et de mieux exploiter le fichier des 20 millions d'abonnés européens de Canal +, CanalSatellite, AOL France ou SFR. Vivendi a annoncé l'adoption d'une «charte Internet confiance», engageant les sociétés du groupe à respecter sept grands principes visant notamment à protéger les données personnelles, à affirmer une éthique des contenus, à protéger l'enfance et à respecter la propriété intellectuelle et les droits des utilisateurs.
Jean-Marie Messier, 42 ans, a profité de l'annonce des résultats de son groupe au premier trimestre (5,1 milliards de francs de bénéfices, + 29,4%) pour dévoiler la stratégie Internet de son groupe. Conscient que le développement des activités commerciales sur