New York de notre correspondant
Il y a trois ans, Jeremy Rifkin avait fait parler de lui en publiant la Fin du travail, un ouvrage dans lequel il assurait que la «l'informatisation de l'économie» faisait exploser la notion de travail. Aujourd'hui, le philosophe américain, activiste et défenseur acharné de l'environnement, vient de lancer un autre pavé dans la mare. Hier, par la voix d'un porte- parole, il a confirmé depuis Washington que son association, Foundation on Economic Trends, envisageait de lancer d'ici à la fin de l'année une gigantesque action en justice contre les principales firmes mondiales d'agro-alimentaire travaillant dans le secteur transgénique. Une information révélée un peu plus tôt par le quotidien d'affaires britannique Financial Times. Des compagnies comme Dupont, Monsanto ou Novartis seraient ainsi accusées d'«étrangler» les agriculteurs dans quelque trente pays, à travers leur exploitation commerciale des semences transgéniques. Aux Etats-Unis par exemple, ces firmes ont déposé des brevets sur chacune de leurs graines, qui sont louées, et non vendues, chaque année aux fermiers. Ces derniers ne sont censés les utiliser qu'une fois et n'ont pas le droit de les replanter, sous peine de procès.
Procès planétaire. Si la Foundation on Economic Trends n'a voulu donner aucun autre détail sur ses futures intentions, on sait déjà qu'une vingtaine de cabinets d'avocats américains ont accepté de soutenir l'action en justice, en promettant de ne pas exiger d'hon