Vivendi, qui fut ces derniers mois l'un des chouchous de la Bourse
de Paris, est dans le collimateur des investisseurs. Après deux jours de dégringolade (-4,47% lundi et -3,58% mardi), le titre s'est stabilisé hier à 458,84 F, soit 70 euros (-0,07% par rapport à son dernier cours de mardi), pas très loin de son niveau le plus bas de l'année (66 euros). Pour le président de Vivendi, cette sanction du marché est particulièrement brutale: ne vient-il pas d'annoncer des résultats semestriels meilleurs que prévus, avec un résultat net en hausse de 29%? Mais, à force de dire qu'il veut devenir le «premier opérateur du multimédia européen» ce qu'il vient encore de faire en début de semaine , Jean-Marie Messier a fini par inquiéter les experts. Parce que les perspectives tracées restent confuses selon les observateurs et que le marché n'apprécie guère ce qui n'est pas quantifiable. La preuve: lorsque Messier a racheté US Filter aux Etats-Unis pour 6 milliards de dollars et qu'il a levé plus de 40 milliards de francs sur le marché pour financer son acquisition, les investisseurs ont applaudi des deux mains. Le titre n'a cessé de s'apprécier. Mais, dès lors que la stratégie décrite ne se traduit pas en terme de rentabilité à court et moyen terme, la confiance s'érode. Certains analystes chargés de faire des recommandations sur la valeur Vivendi se montrent moins enthousiastes. Le Crédit Lyonnais recommande de «s'alléger» en Vivendi, tandis que la banque JP Morgan estime que le gro