Il a cent ans et du mouron à se faire. Le bon vieux moteur à
explosion, qui propulse toutes les autos de la planète depuis 1898 va passer le siècle, mais il risque de ne pas aller bien au-delà. Après dix ans d'atermoiements, de fausses pistes et de vrais écueils, tous les constructeurs semblent d'accord pour désigner son successeur: la pile à combustible. Et d'avancer des dates pour la fabrication en série et la commercialisation de ces engins: 2004 pour DaimlerChrysler, le plus avancé d'entre eux et 2010 pour les suivistes, dont les deux français, PSA et Renault.
Après la voiture électrique et son flop spectaculaire, après l'hybride (mélangeant l'électrique et le thermique) dont un seul modèle de série a vu le jour (la Toyota Prius), les plus importants constructeurs mondiaux semblent aujourd'hui d'accord: vive la pile. Le système est connu depuis longtemps. Une réaction entre l'hydrogène et l'oxygène produit de l'électricité (voir ci-contre) qui alimente une turbine. Celle-ci entraîne alors le véhicule.
Usine à gaz. Simple, sauf que sa mise en oeuvre est d'un autre calibre. Entre les bonbonnes d'hydrogène, la pile et la turbine, l'encombrement est maximal, ce qui a longtemps empêché les constructeurs de rêver à une fabrication en grande série. Premier à ouvrir le feu, Mercedes (groupe DaimlerChrysler) a dévoilé en 1994 le prototype Necar 1. Une camionnette de plus de cinq mètres. Mais seul le conducteur et un passager peuvent s'y asseoir. Derrière eux, une usine à gaz de 800