Mieux vaut éviter d'aller passer le réveillon au Brésil, en Chine,
en Russie, au Pakistan, en Ukraine, mais aussi en Italie, du moins si l'on en croit le petit guide publié mardi par le Département d'Etat américain à l'attention des touristes américains (1).
Certes, le Département d'Etat, soucieux de ne pas trop froisser les gouvernements de ces foyers de bugs, précise qu'il n'a «aucune indication qui pourrait le conduire à émettre une alerte sur un pays». Mais il nous apprend simultanément qu'en Russie, par exemple, «des perturbations dues au bug sont à prévoir dans les secteurs clefs tels que l'électricité, le chauffage, les télécommunications, les transports, les services financiers et les secours». Ceci n'est pas une alerte, comme aurait dit Magritte. C'est juste un conseil: prévoir des bougies et beaucoup de vodka, car il fera -30° dans le restaurant où vous serez obligé de gambiller au son des balalaïkas pour ne pas geler. Ou pire, dans le train arrêté en pleine steppe, avec des loups hurlant tout autour, le museau blanc de givre.
Pour l'Ukraine, mieux vaut oublier: ce pays n'est «pas préparé au problème du bug de l'an 2000», tranche le Département d'Etat. Le ministère des Affaires étrangères britannique, lui, n'hésite pas à déconseiller aux sujets de Sa Majesté «des vacances ou tout autre voyage non nécessaire» dans le pays de Tchernobyl «autour du jour de l'an, au début du mois de janvier, et jusqu'à ce que la situation devienne plus claire».
(1) http://travel. state. go