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Libération

Michelin fourbit les mots d'ordre. Mobilisation avant la manifestation mardi à Clermont.

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publié le 20 septembre 1999 à 0h47

Mardi matin, Michelin pourrait avoir à faire face à un mouvement de

grève plus dur que prévu. Les syndicats (CFDT, CGT, FO) appellent à des débrayages dès 9 heures du matin, pour protester contre les 7 500 suppressions de postes annoncées par la direction le 8 septembre. Le climat tendu qui règne dans certaines usines pourrait pousser les salariés du groupe à rejoindre les syndicats. A Roanne, les ouvriers n'ont d'ailleurs pas attendu pour se mettre en grève. De jeudi à samedi après-midi, à l'appel de la CFDT, une partie des 600 salariés ont débrayé. Avec pour mot d'ordre, l'instauration d'une prime de 250 francs par dimanche travaillé et l'intégration des temps de pause dans le temps de travail. Le mouvement s'est vite transformé en dénonciation des méthodes de management de Michelin. «On ne peut pas parler avec la direction, explique Gilles Boudol délégué du personnel CFDT. Tout ce qui compte c'est la productivité. Pour ça, ils sont prêts à utiliser la répression.» Répression que le syndicaliste voit dans l'arrivée d'huissiers vendredi pour libérer des camions bloqués par les grévistes. Malgré le ras-le-bol des ouvriers le mouvement s'est arrêté samedi à 13 heures. «Faire grève le week-end, ça coûte cher, assure Gilles Boudol. Et puis l'usine était fermée dimanche pour entretien. On remettra ça mardi pendant 2 heures, pour soutenir les copains de Clermont.» Mardi, des délégations de toutes les usines françaises et européennes du groupe Michelin, (Kléber, Pneu Laurent, AVS