Les Etats-Unis et les entreprises productrices de plantes transgéniques peuvent se faire du souci. Chaque jour, l'opposition aux OGM grandit. Hier, les délégations de 135 pays réunis à l'ONU, à Vienne, pour des consultations internationales sur les exportations de plantes génétiquement modifiées des pays producteurs (Etats-Unis, Argentine, Australie, Canada, Chili et Uruguay), ont affirmé leur détermination à adopter un «protocole» qui réglemente ce commerce, en raison des dangers potentiels pour l'environnement.
Les négociations sur l'adoption de ce protocole, additionnel à la Convention sur la bio-diversité signée en 1992 à Rio, avaient échoué en février à Carthagène (Colombie). Elles doivent reprendre du 20 au 28 janvier à Montréal avec les ministres de l'Environnement. 75 pays du tiers monde ont insisté sur le droit de refuser ces importations. Au Brésil, l'Etat du Rio Grande do Sul interdit ainsi toute culture de plantes transgéniques. Au printemps, ses dirigeants sont venus en France rencontrer des responsables de coopératives agricoles. Objectif: tenter de trouver des débouchés pour leurs exportations garanties sans OGM.
Signes de défiance. Au sujet des importations de produits alimentaires transformés, des pays comme le Japon, la Corée du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont décidé d'étiqueter ceux contenant des OGM. Une mesure paradoxale, puisque les risques pour la santé humaine ont été déclarés mineurs ou quasi nuls par les experts (lire page