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Libération

Un mois après l'OPE de la BNP sur Paribas.Pébéreau tout feu tout miel.

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publié le 21 septembre 1999 à 0h41

Même réussie, une offre hostile reste une offre hostile. La BNP n'a

pas eu l'outrecuidance de montrer des visages épanouis: le lendemain de la réussite de son OPE sur Paribas, la banque affichait sur toutes ses agences des mains qui se serrent, des mains anonymes accompagnées de ce seul slogan: «merci». La banque de Michel Pébereau, qui a visiblement tiré les leçons de l'arrivée fracassante de la Générale à Paribas en février, a opté pour le duo «tact et sobriété». «La Générale, c'était l'éléphant dans un magasin de porcelaine», résume une salariée de Paribas. La BNP, c'est plutôt main d'acier dans un gant de velours.» «Pour l'instant ils n'ont pas commis de gros impair, renchérit un autre. Mais on sent quand même le changement de culture. Pébereau c'est un vrai patron. Le côté sympa de Paribas risque d'en pâtir.» Le PDG de la BNP a gagné un point en prenant la peine de recevoir un à un, pendant une heure, les cadres supérieurs de la maison. De ces entretiens, les intéressés ressortent «sous le charme». «Le charme de son intelligence, précise l'un de ces visiteurs, plus que de sa chaleur humaine.» Trop content d'avoir ravi Paribas au nez de la BNP, Daniel Bouton, patron de la Société générale, n'avait pas du tout adopté cette démarche. Résultat: l'annonce des nominés au comité de direction de SG-Paribas avait mis la rue d'Antin à feu et à sang, en particulier dans la branche banque d'investissement.

Complémentarité. «Les types de la Générale s'étaient comportés comme des hus