La réforme des structures d'Airbus et la transformation du
consortium européen en société privée traînent en longueur, les quatre industriels n'ayant pas fait les propositions attendues «pour la fin de l'été» aux quatre gouvernements concernés. Les quatre ministres européens chargés du dossier avaient demandé en juin aux patrons des groupes du consortium le français Aerospatiale Matra (37,9%), l'allemand Dasa (37,9%), le britannique British Aerospace (20%) et l'espagnol Casa (4,2%) de leur présenter un plan pour rassembler les activités d'Airbus au sein d'une société européenne unique et lancer dans la foulée son projet phare, l'avion géant de 550 places A3XX. Les industriels devaient en principe rendre leur copie hier. Mais aucune propo-sition n'a encore été faite.
Depuis plus de deux ans, le rapprochement des quatre industriels est en débat. Une plus grande intégration est jugée nécessaire pour faire face à la croissance d'Airbus et à la concurrence de Boeing. Mais cette transformation bute notamment sur des questions de partage du pouvoir. La structure de groupement d'intérêt économique (GIE) confère à chacun des partenaires un droit de veto équivalent, même si les participations sont très différentes. Ce système, original, a obligé les partenaires à fonctionner par consensus, rendant difficile l'instauration d'un système classique de société où le pouvoir doit être clairement établi.
Du côté des industriels, l'heure est au silence radio malgré quelques rumeurs, toutes c