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Libération

Emplois-jeunes: sept patrons prêts à relayer Allègre. 3660 aides-éducateurs vont être embauchés, dont 1000 par Air France.

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publié le 22 septembre 1999 à 0h56

Devant une demi-douzaine de patrons emballés par «le pragmatisme» et

«le courage» d'un ministre «qui ose rapprocher l'école de l'entreprise», Claude Allègre a signé hier les premiers accords de formation et d'embauche des emploi-jeunes de l'Education nationale. Embauchés pour cinq ans , ces 65 000 aides éducateurs n'ont pas vocation à faire carrière dans les établissements scolaires. L'éducation nationale assure qu'elle ne pourra en absorber que 3 000 par an. Les autres sont censés trouver du travail dans les entreprises privées. Sept entreprises (Air France, Euro Disney, Vivendi, Accor, Adia, Age d'or service et Avenance) se sont engagées à embaucher 3 660 aides-éducateurs sur trois ans. Le ministre assure que ces accords seront suivis de nombreux autres, avec les grandes sociétés et les fédérations professionnelles. Il serait ainsi possible d'offrir plus de 30 000 emplois stables. Ainsi, l'institution des aides-éducateurs permettrait, comme promis par ses promoteurs, d'offrir un «tremplin vers l'emploi» à des jeunes chômeurs de niveau bac à bac + 2.

Si ce pronostic optimiste se confirme, Claude Allègre pourra se vanter d'avoir désamorcé la bombe à retardement des emplois-jeunes. En effet, la qualité du service offert depuis deux ans par les aides-éducateurs est telle que la plupart des directeurs d'école déclarent «qu'ils ne pourraient plus s'en passer». Les nouveaux venus se sentent si bien que seulement 10% cherchent ailleurs. Et plusieurs syndicats d'enseignants militent