Nouveau signe encourageant pour la croissance française, selon les
chiffres des douanes, les exportations ont progressé en juillet de 4,5% pour atteindre un niveau record de 160 milliards de francs. Jamais la balance commerciale n'a affiché un solde mensuel plus élevé (21,3 milliards de francs). Après un début d'année marqué par le fameux «trou d'air» créé par les crises asiatique et russe, le moteur des exportations a donc redémarré. Réconforté par ce bon chiffre, Dominique Strauss-Kahn, le ministre de l'Economie, a estimé que la croissance française connaîtrait «un rythme proche de 3% au second semestre». Les secteurs de l'automobile (+15% dans l'Union européenne), de l'aéronautique (18 Airbus) et de l'agroalimentaire arrivent en tête des secteurs exportateurs.
Ces bons résultats ne devraient pas s'essouffler dans les prochains mois. La fin de l'année se présente en effet pour l'économie mondiale beaucoup mieux qu'on ne le prévoyait avant l'été: la croissance américaine fête son 100e mois et se poursuit sans inflation. L'économie européenne se redresse, y compris en Allemagne et en Italie, où la croissance semblait s'être embourbée. La capacité de rebond démontrée par les pays d'Asie Corée particulièrement n'a pas fini d'étonner. Le seul point noir dans ce panorama mondial est le Japon, dont les signes de reprise sont très timides.
Selon Philippe Chalmin, économiste d'Euler-Sfac (assurance crédit) l'avenir est «relativement radieux»: «Le point de vue conjoncturel a rare