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Libération

ING, le glouton de la finance tiraillé par ses appétits pour le CCF. Le groupe néerlandais se méfie des réticences des autorités françaises.

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publié le 23 septembre 1999 à 0h49

Amsterdam

de notre correspondante Le géant néerlandais de la finance ING va-t-il tenter à tout prix de reprendre le Crédit commercial de France? Et si oui, quand? Vendredi dernier, un communiqué venu du siège du holding à Amsterdam visait en tout cas à calmer les rumeurs: «Le groupe ING dément l'information publiée dans la presse française [le Point] selon laquelle le groupe aurait entamé les procédures de dépôt d'une OPA sur le CCF», disait celui-ci. Une petite phrase qui cache une réalité bien plus concrète, à savoir l'extrême convoitise du néerlandais pour la banque française. Dans son bureau du treizième étage de l'immense tour moderne d'ING qui reflète le ciel au-dessus de la capitale, le directeur de la communication, Rudolf Polet, avoue: «Le CCF irait parfaitement dans notre stratégie européenne, c'est une banque saine, et une reprise fait partie des options.» De fait, les prétendants ne manquent pas pour la banque de l'avenue des Champs-Elysées, qui pourrait être prochainement le théâtre d'une bataille entre ses trois actionnaires principaux, tous étrangers.

Un holding ambitieux. Né en 1991 de la fusion entre la poste NMB Postbank et le plus gros assureur néerlandais Nationale-Nederlanden, ING n'a cessé de croître depuis neuf ans. «En 1991, le paysage banquier néerlandais était déjà complètement fusionné. Il fallait se diriger au-delà des frontières», raconte Rudolf Polet. Au fil des ans, ING a étendu ses tentacules dans 60 pays du monde, où il emploie, à l'heure actue