Menu
Libération

Mises en garde et grandes manoeuvres dans l'Hexagone.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 septembre 1999 à 0h49

Dormez braves gens, le gouvernement veille. Le grand méchant bug ne

perturbera pas vos ribotes de fin d'année. Hier, quatre ministres, Dominique Strauss-Kahn (Finances), Jean-Pierre Chevènement (Intérieur), Christian Pierret (Industrie) et Marilyse Lebranchu (PME), flanqués d'une brochette de représentants des entreprises publiques, ont présenté le bilan à J-100 des préparatifs antibug. En France, 50000 informaticiens ont été mobilisés et 120 milliards de francs investis depuis deux ans, a relaté Dominique Strauss-Kahn: du travail sérieux, donc. Seuls quelques petits ­ petits hôpitaux, petites communes, et surtout petites entreprises" ­ résistent, mais ils se laisseront convaincre par la nécessité de passer au tamis des bug-busters. Car le coût des dégâts, pour le million de PME négligentes, sera bien supérieur à celui d'une cure préventive. «Le risque qu'elles prennent est considérable: perte d'exploitation, perte de matières périssables, perte de fichiers clients" Cela peut se traduire le cas échéant par des drames», a mis en garde le ministre de l'Economie. Chevènement, lui, a décrit le dispositif de sécurité du 31 décembre sur un ton de chef d'état-major: «6 000 fonctionnaires de l'administration centrale et des préfectures, 1200 agents de la sécurité civile, 30 équipages d'hélicoptères, plusieurs dizaines de milliers de pompiers, d'agents des services de secours et d'urgentistes médicaux qui veilleront et seront prêts à intervenir pour que nos concitoyens puissent fêter