New York de notre correspondant
Presque un an après l'ouverture du procès du gouvernement fédéral américain contre Microsoft, l'heure est aujourd'hui au verdict. Mardi, les deux parties ont exposé leurs plaidoiries finales et les arguments n'ont guère changé. D'un côté, David Boies, l'avocat du département de la justice, a réitéré ce qui fut sa ligne d'attaque depuis le début de l'action en justice: selon les autorités américaines, le géant de l'informatique a «étouffé ses concurrents» et abusé de sa situation de monopole. En face, le défenseur de Microsoft a réaffirmé que le gouvernement n'avait aucune preuve de ce qu'il avançait et «que le public n'avait souffert en rien de la stratégie compétitive» de la compagnie.
L'avenir est ailleurs. C'est désormais au juge Thomas Jackson de trancher; il devrait se prononcer dans les quatre à huit semaines à venir. Sa décision est d'autant plus importante qu'aujourd'hui, un an après le début de la procédure, une partie de l'industrie informatique estime que le procès Microsoft est devenu obsolète car il n'a plus les mêmes implications. «Microsoft est principalement accusé de dominer le monde du PC et d'avoir contraint les acheteurs de Windows à utiliser le logiciel de navigation Explorer», explique Gary Beach, directeur du magazine informatique CIO magazine. Mais là n'est plus le problème aujourd'hui. «Le centre de l'univers multimédia n'est plus le PC ou l'ordinateur de bureau, mais l'Internet. Dans les mois à venir, tout le monde va s