L'Eurolande n'est pas seulement le Far West des banques et des
grandes entreprises condamnées à se regrouper pour, disent-elles, survivre. Les Bourses européennes doivent elles aussi sauver leur peau car les appétits s'aiguisent. Aux Etats-Unis, les Bourses électroniques remportent déjà un vif succès. Pour faire face à ces concurrents de tout poil, les huit principales places financières européennes (Londres, Francfort, Paris, Milan, Madrid, Amsterdam, Zurich et Bruxelles) ont signé mercredi soir à Bruxelles un accord sur un modèle de marché et sur la création d'ici à novembre 2000 d'une «interface électronique commune».
Les huit acteurs financiers ont finalement renoncé à vouloir créer un monstre informatique paneuropéen, préférant la solution plus rapide et moins onéreuse de l'interconnexion des huit systèmes informatiques. «L'alliance paneuropéenne se concrétise», s'est félicité Jean-François Théodore, président de la Société des Bourses françaises, qui oeuvre de longue date pour cet accord. «Cette interface commune créera un marché des marchés, continue-t-il. Nos clients, sur un seul écran, auront accès à l'ensemble des grandes valeurs européennes.» Ce «marché des marchés» comprendra entre 300 et 600 grandes valeurs européennes dans un premier temps, avec un seul prix par valeur, mais il est susceptible de grandir. Certes, l'alliance n'est pas encore parvenue à créer un seul écran pour un seul marché. «Mais personne ne s'attendait à une avancée aussi rapide. Même pas n