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Libération

Pulpe friction. Pepsi s'oppose au rachat d'Orangina par Coca. L'affaire revient demain devant le Conseil de la concurrence.

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publié le 27 septembre 1999 à 0h52

Après deux ans d'efforts, Coca-Cola va-t-il pouvoir s'offrir

Orangina? La question à plusieurs milliards de francs se repose, alors que le Conseil de la concurrence s'apprête à auditionner une nouvelle fois les acteurs du marché des boissons à bulles. L'an dernier, le conseil avait donné un avis négatif à l'offre de Coca-Cola, estimant qu'elle faussait le jeu de la concurrence sur le marché français des boissons gazeuses dans les circuits hors domicile (cafés, hôtels, restaurants, cinémas, parcs de loisirs, hôpitaux, stations-service"). Et Dominique Strauss-Kahn, ministre de l'Economie et des Finances, avait décidé de se ranger à ses argument pour casser la vente.

Projet remanié. Le géant d'Atlanta revient à la charge avec un projet remanié, censé répondre aux inquiétudes des autorités françaises. Pernod Ricard (le vendeur), Coca-Cola (l'acheteur) et PepsiCo (l'autre marchand de colas qui cherche à faire capoter l'opération) vont donc redéfiler demain rue de l'Echelle. Pour éclairer leur décision, les membres du conseil ont aussi convié des seconds rôles qui suivent le dossier de très près: les vendeurs de boissons, tels que les grands groupes de distribution ou des représentants des cafetiers, hôteliers, restaurateurs" Mais ceux-là, souvent réticents à s'exprimer devant des fournisseurs, ont la liberté de décliner l'invitation. Après ce nouveau tour de piste, les arbitres de la concurrence auront quelques semaines pour rendre leur rapport à Dominique Strauss-Kahn. Le ministre