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Libération

Federal Express se pose à Roissy pour chasser le temps.Largement subventionné, le site du groupe américain a été inauguré hier.

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publié le 28 septembre 1999 à 0h54

Dans l'investissement étranger, quelquefois, ce sont les «conditions

météorologiques stables» qui décident. Federal Express a choisi la région parisienne et son climat clément pour y implanter son «hub», c'est-à-dire sa plate-forme de correspondance. L'aéroport de Roissy, sur lequel ce transporteur américain a finalement jeté son dévolu, présentait bien évidemment d'autres avantages: sa situation géographique, ses possibilités d'extension (la troisième piste vient d'être ouverte, la quatrième est en projet) et une bonne volonté des autorités douanières et aéroportuaires. Le tapis rouge que lui a déroulé le gouvernement Juppé pour le détourner de Shipol (Aéroport d'Amsterdam), les aides de la région et du département ont fait le reste. Et c'est ainsi qu'hier, l'américain, numéro 1 mondial dans son métier de transporteur de colis express, inaugurait, à Roissy et en grande pompe, son plus grand «hub» hors des Etats-Unis (Memphis, Tennessee). Cet investissement de 200 millions de dollars (1,270 milliard de francs, dont la moitié a été financée par ADP, la société publique qui gère les aéroports parisiens) doit lui permettre d'améliorer l'interconnexion pour les vols et les livraisons en provenance et à l'intérieur de l'Europe, du Moyen-Orient et de l'Afrique.

Plus vite. La nouvelle ne mériterait en soi que quelques lignes si elle n'était symptomatique du poids de la «vitesse» dans l'économie d'aujourd'hui. Federal Express a tiré en effet de l'obsédant gain de temps de ses client