La France est à la mode. Ou plutôt ses entreprises. N'en déplaisent
à ceux qui se plaignent du poids de la fiscalité, des trop grandes tracasseries administratives pour créer une entreprise ou encore des méfaits de la loi sur les 35 heures pour la compétitivité du made in France, l'Hexagone reste une terre d'accueil pour les investisseurs étrangers. Selon le World Investment Report, l'année 1998 a été une année record avec 165,3 milliards de francs (+20%) de flux d'investissements directs étrangers, par prise de participation dans une entreprise française ou création d'un nouveau site de production. En 1998, 445 nouveaux projets ont vu le jour engendrant 29 411 emplois.
Troisième rang. Une goutte d'eau dans l'océan du chômage, mais une poire pour la soif au vu de la concurrence acharnée et mondialisée qui sévit aujourd'hui. Au sein de l'Union européenne, la France se retrouve ainsi au troisième rang des pays qui accueillent les investisseurs étrangers et au quatrième rang mondial. Cette présence étrangère dans l'économie française pesait une petite vingtaine de milliards de dollars en 1980, elle s'élève aujourd'hui à près de 180 milliards de dollars! En clair, le stock des investissements réalisés en France par des groupes étrangers frôle aujourd'hui les 200 milliards de dollars. Preuve que les groupes étrangers, notamment américains, qui souhaitent peser demain sur l'échiquier économique mondial, ne peuvent pas se passer d'une présence en France, deuxième marché européen aprè