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Libération

Grand-messe au FMI pour alléger la dette.Les pays les plus riches effaceront 40 milliards de dollars sur l'ardoise des plus pauvres.

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publié le 28 septembre 1999 à 0h54

Washington, de notre correspondant

«Ceux qui bénéficient de la plus grande prospérité que le monde a jamais connu tendent aujourd'hui la main à ceux qui sont écrasés par les dettes les plus lourdes que le monde ait jamais connu.» Gordon Brown, le chancelier de l'Echiquier britannique, n'a pas lésiné sur la rhétorique dimanche à Washington pour célébrer une «nouvelle alliance contre la pauvreté». Il parlait du vaste plan d'allègement des dettes des pays les plus pauvres qu'ont entériné le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, dont les organes directeurs sont réunis depuis samedi dans la capitale américaine. Le principe en avait été adopté le 17 juin à Cologne par les dirigeants du G7 (groupe des pays les plus riches), qui avaient fixé l'assemblée annuelle du FMI comme date butoir pour sa mise en oeuvre. Jusqu'à la dernière seconde pourtant, les pays riches ont mégoté sur le montant de leur contribution au pot commun, le fonds de garantie.

Santé. Ce fonds (d'un montant de 4,7 milliards de dollars) devrait permettre d'effacer progressivement dans les années à venir 27,5 milliards de dollars de dettes pesant sur les 41 pays les plus endettés de la planète. Ajouté à l'annulation du remboursement de près de 15 milliards de dollars d'aides bilatérales, c'est au final une ardoise de plus de 40 milliards de dollars que les riches créanciers se sont engagés à effacer pour que les pays pauvres puissent enfin consacrer leurs ressources à des investissements dans la sa