Bruxelles compte remettre en cause l'interdiction française.

Les tranquilles week-ends sur les routes françaises le seront peut-être un peu moins. Le 6 octobre à Bruxelles, au cours d'un Conseil des ministres des transports des Quinze, cette spécificité hexagonale sera remise en cause, celle qui interdit la circulation dominicale aux poids lourds. Raison invoquée par la Commission: il s'agirait d'une entrave à la libre circulation des entreprises. Les six pays qui appliquent actuellement cette interdiction seront peut-être obligés de s'entendre avec leurs homologues qui laissent les 38 tonnes rouler librement.

Depuis 1974, du samedi 22 heures au dimanche même heure, ne peuvent circuler que les poids lourds chargés de produits périssables, d'animaux vivants, de mobilier de bureaux en déménagement et de journaux. Tout le petit monde des transports français semble plutôt ravi de cette formule. De la FNTR (Fédération nationale des transports routiers), qui représente le patronat, aux syndicats des chauffeurs FO ou CFDT. Le premier y voit un moyen plutôt simple pour calmer des troupes plutôt agitées et les seconds le considèrent comme un acquis social sur lequel on ne saurait transiger. La proposition de directive, si elle est approuvée, coupera la poire en deux. Pas question de laisser circuler les camions à toute heure, mais la restriction ne débuterait que le dimanche à 7 heures, jusqu'au soir 22 heures. Un entre-deux qui ne satisfait pas pour autant les professionnels de la ro