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Libération

Prime à la résistance à la Société générale.

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publié le 29 septembre 1999 à 0h54

On ne pourra pas dire que Daniel Bouton est un ingrat. Pour se

défaire de l'OPE lancée par la BNP en mars, le PDG de la Société générale n'avait pas hésité à utiliser les salariés de l'entreprise comme un véritable bouclier humain. Dès avril, les cadres avaient été particulièrement sollicités pour entrer en résistance. Beaucoup d'entre eux n'ont d'ailleurs par eu le choix, tant la pression intérieure était forte. Le 22 avril, la journée «banque morte» à la Société générale avait même remporté un certain succès.

L'OPE a finalement échoué et ces efforts ont été récompensés. Comme l'ont révélé hier les Echos, la direction a décidé de verser à ses employés une prime équivalente à un quart du salaire de chacun, pour les remercier de leur comportement durant la bataille boursière qui a opposé la SG à la BNP. Grand seigneur, Daniel Bouton a adressé une lettre d'explication à l'encadrement, chargé de répercuter le message dans les étages. «L'ensemble du personnel a, dans des conditions difficiles, continué à assurer de façon exemplaire tant un service de qualité qu'un fonctionnement sûr de l'établissement», écrit Daniel Bouton.

Cette prime, qui sera au minimum de 3 000 F, concerne les 35 000 salariés de la maison mère, et non ceux des filiales, comme le Crédit du Nord. La direction de la Société générale n'a pas souhaité donner le montant global de cette enveloppe exceptionnelle.

Elle précise toutefois que cette prime de résistance, versée avec le salaire de septembre, est tout à fait