Les cigaretiers du Vieux Continent se lancent à leur tour dans la
valse des fusions: la Seita et le groupe espagnol Tabacalera ont indiqué, hier, que des négociations en vue de leur «rapprochement» en sont à un stade «très avancé». C'est la première fois que les dirigeants des deux groupes évoquent un projet qui fait pourtant l'objet de rumeurs incessantes en Bourse depuis des mois. Vendredi dernier, quelques boursiers bien renseignés ont encore provoqué une nouvelle flambée des cours: en clôture, la Seita et Tabacalera affichaient des hausses respectives de 10% et 7,4%. Sous le regard apparemment impavide des autorités boursières.
Hier matin, les titres des deux sociétés étaient suspendus et le projet de fusion annoncé. «A ce stade, aucun accord n'a été finalisé, certains points restant en discussion, et notamment les règles régissant l'actionnariat de la nouvelle société. Dès que possible, ces discussions feront l'objet d'une nouvelle communication de marché», indiquent les communiqués cousins des deux sociétés.
Plaintes. Cette année, l'industrie du tabac a été marquée par deux opérations de grande envergure. D'une part, l'absorption du groupe sud-africain Rothmans (Rothmans, Dunhill, Peter Stuyvesant") par British American Tobacco (Lucky Stike, Kent, Benson and Hedges"). D'autre part, le rachat par Japan Tobacco des activités internationales de RJ Reynolds. Mais de nouvelles opérations sont attendues sur un marché du tabac qui régresse dans la plupart des pays développés et