Les anti-plantes transgéniques (OGM) ont gagné une bataille, mais
Monsanto prépare sa revanche. Lundi, le géant américain des biotechnologies s'est livré à une formidable opération de communication. Il a annoncé qu'il renonçait à commercialiser «les technologies rendant les semences stériles, telles celles surnommées Terminator». Une affirmation d'autant plus gratuite que cette technologie était loin d'être au point et qu'elle repose sur un brevet détenu par une société dont l'achat par Monsanto n'est pas encore finalisé (lire ci-contre). Mais cette proclamation devrait permettre à Monsanto d'améliorer son image dans l'esprit du public.
Précipitation. Depuis sa naissance, Terminator soulève une levée de boucliers chez les défenseurs de l'environnement et les agriculteurs, mais également chez les associations qui oeuvrent pour le tiers monde. En avril, Monsanto a donc opéré un premier recul stratégique. Son président, Robert Shapiro, a engagé une vaste consultation d'une durée de cinq ans à l'issue de laquelle la décision de développer ou non les semences stériles devait être prise. Parmi les personnalités entendues, Gordon Conway, le président de la fondation Rockefeller. «Notre président s'est rendu compte des inquiétudes que soulevait Terminator et s'est dit que ça ne servait à rien d'attendre les résultats de la consultation, alors que les polémiques allaient continuer», rapporte Daniel Rahier, responsable des relations extérieures de Monsanto France. Lundi, Robert Shapir