Le mariage MCI-Worldcom-Sprint devrait rapporter à France Télécom 56
milliards de francs. C'est en effet la valeur estimée des 10% qu'il détient dans Sprint et dont il devrait se défaire. Pas plus que Deutsche Telekom, l'opérateur français n'a en effet l'intention de rester actionnaire de la nouvelle entité. Reste en revanche à résoudre la question de Global One, une société de services téléphoniques dans laquelle France Télécom est actionnaire au coté de Deutsche Telekom et Sprint. Pour des problèmes de concurrence, l'américain devrait s'en dégager, laissant les deux opérateurs européens discuter de son partage ou d'une reprise par l'un ou l'autre. Il paraît difficile qu'ils président ensemble aux destinées de cette société; depuis que l'allemand a tenté (sans succès d'ailleurs) de racheter Telecom Italia, les relations entre les deux présidents, Michel Bon et Ron Sommer, sont tendues. Et l'incursion que vient d'annoncer France Télécom en Allemagne ne devrait pas les améliorer.
Le français a en effet annoncé qu'il prenait 17,24% de l'opérateur allemand de téléphonie mobile E-Plus, pour un montant de 1,7 milliard d'euros (11,2 milliards de francs environ). C'est le grand retour de France Télécom sur le sol allemand, qu'il avait quitté après la signature de son accord de partenariat avec Deutsche Telekom en 1996. La chasse au «vide». Depuis la «rupture» entre les deux groupes, Michel Bon ne cessait ces derniers mois d'annoncer son intention d'occuper un «vide» en Allemagne. V