Il y a ceux qui fusionnent et ceux qui coopèrent. Avant d'être
amené, peut-être un jour, à basculer dans le premier camp, PSA cherche à être le champion du deuxième. Vendredi, Jean-Martin Folz, patron de PSA Peugeot-Citroën, a annoncé, en compagnie de Jac Nasser, le patron du géant américain Ford, une nouvelle coopération dans les moteurs. Le français va concevoir et fabriquer des moteurs de petite et moyenne cylindrée, tandis que l'américain supervisera le développement des moteurs haut de gamme.
Ces mêmes blocs équiperont à partir de 2003 à la fois les véhicules particuliers et les utilitaires légers de l'un et de l'autre. Une coopération en grand. Les coûts de recherche et de développement seront partagés, des équipes des deux groupes seront détachées pour travailler ensemble, et les investissements productifs seront proportionnés à la production respective des deux sociétés. Hier, Jean-Martin Folz saluait, en duplex avec Jac Nasser, cette «étape importante» pour son groupe.
L'annonce n'est pas vraiment une surprise. D'abord, parce que depuis un an, les deux constructeurs coopèrent dans les groupes propulseurs. Ensuite, parce que cette première expérience de travail s'est, selon Jean-Martin Folz, «bien déroulée». Enfin, parce que «les perspectives du marché européen du diesel sont favorables», poursuit le dirigeant. PSA, diéséliste de renom, développe actuellement pour Ford et pour lui-même un moteur Diesel de petite cylindrée dotée du dernier cri de la technologie au mazou