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Interview

Bill Crist, patron du premier fonds de pension américain: «Nous détestons la spéculation».

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publié le 12 octobre 1999 à 1h08

Bill Crist préside le plus important fonds de pension américain, le

fonds de retraite des agents publics californiens Calpers (California Public Employees' Retirement System), avec près de 1 000 milliards de francs d'actifs gérés. En visite en France pour quelques jours, il doit être reçu cette semaine par le ministre des Finances, le secrétaire d'Etat à l'Industrie, les conseillers économiques du Premier ministre et du président de la République, le gouverneur de la Banque de France, le président de la COB (Commission des opérations de Bourse), le numéro 2 du Medef (syndicat des patrons), les plus hauts responsables de grandes compagnies comme BNP-Paribas, Renault ou TotalFina-Elf" Vous êtes accueilli en France comme un roi. Avez-vous l'impression d'être un homme puissant?

Non, honnêtement. Je ne peux nier l'influence de Calpers, du fait de sa taille: il gère 158 milliards de dollars d'actifs pour le compte de plus de 1 million de personnes, les agents publics de Californie. Mais nous sommes un simple organisme de gestion, chargé de donner à ces gens de quoi prendre leur retraite. Quand je voyage, je ne suis pas motivé par le pouvoir ou par l'influence sur les gouvernements. Je viens ici pour apprendre ce qui s'y passe et qui pourrait avoir un impact sur mon métier, qui est de m'occuper des membres de Calpers. Je ne cherche pas à peser sur les événements.

Notre taille est un prétexte pour nous accuser de tous les maux. C'est parfaitement injuste. Calpers ne s'occupe jamais de