Le débat grossit peu à peu, en France, sur la conférence de Seattle
qui doit, le 30 novembre, ouvrir un nouveau grand cycle de négociations sous l'égide de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Pendant que les députés se préparent à débattre sur le sujet le 26 octobre, les adversaires de la mondialisation se mobilisent. C'est le cas de l'Association pour la taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens (Attac), qui présentait hier son plan de bataille.
Engagé dans un combat pour l'application de la taxe Tobin (destinée à freiner la spéculation financière), l'association présidée par Bernard Cassen, directeur du mensuel le Monde diplomatique, s'en prend, de manière plus frontale cette fois, au «néolibéralisme» et à la mondialisation de l'économie. «Les discussions qui s'ouvrent à Seattle vont très au-delà de simples négociations commerciales. C'est le passage à une autre société où tout serait marchandise et où tout serait à acheter», met en garde le fondateur d'Attac. Les 134 pays de l'OMC envisagent de discuter pendant plusieurs années de tous les grands sujets conflictuels de cette fin de siècle: agriculture, services, contrefaçon, respect des normes sociales, sécurité alimentaire, etc.
Contre-sommet. Née il y a seize mois, l'association Attac revendique aujourd'hui près de 13 000 adhérents. Elle se prépare à mobiliser ses 130 comités locaux pour une journée d'action anti-OMC, le 27 novembre. Elle participera par ailleurs, avec près de 800 autres organis