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Libération
Interview

Loyola de Palacio, commissaire européenne chargée des Transports: «Pas de lien entre la libéralisation et l'accident de Paddington».

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publié le 14 octobre 1999 à 1h10

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

Le salut du rail passe par sa libéralisation. Loyola de Palacio, la commissaire européenne chargée des transports, n'a pas été ébranlée dans son credo libéral par l'accident ferroviaire qui a eu lieu le 5 octobre en Grande-Bretagne. Elle estime que l'on a un peu vite confondu dans cette affaire «privatisation» et «ouverture à la concurrence».

L'accident de Padington ne démontre-t-il pas que la libéralisation n'est pas la panacée?

Il faut rappeler qu'avant la privatisation du rail britannique, il y a eu un accident de même nature exactement au même endroit. Je ne crois donc pas que l'on puisse faire le lien entre la libéralisation et cet accident. Cela étant, il est évident que l'Europe doit garantir un niveau de sécurité élevé dans les installations ferroviaires afin d'empêcher que des accidents de cette nature surviennent.

La libéralisation en Grande-Bretagne n'a-t-elle pas été trop loin?

Il ne faut pas confondre l'ouverture du rail à la concurrence et la privatisation. On peut parfaitement libéraliser le rail sans que cela entraîne la privatisation des compagnies publiques. Ce sont deux choses totalement différentes. Ceci dit, il est clair que les questions de sécurité doivent rester dans le domaine étatique. D'ailleurs, en décidant l'ouverture du transport de marchandises par rail à la concurrence, lors du Conseil des ministres du transport du 6 octobre dernier, à Luxembourg, les Quinze ont insisté sur la mise en place d'un standard de s